Tuishou et Applications

mardi 22 février 2005.
 

L’apprentissage du Taijiquan se divise en trois étapes :

-  La forme (elle-même pratiquer à vitesse lente, moyenne et rapide)
-  Les Tuishou ou mains collantes
-  Le Sanshou ou séparation des mains (combat libre)

Les Tuishou sont le pont entre la forme (qui est le dictionnaire des techniques du style) et le combat libre. Les mains collantes nous permettent d’extraire les techniques de la forme et d’étudier les concepts de combat liés au style.

Il existe 8 concepts principaux :

-  Arrondir les bras et le dos
-  Enrouler et/ou tirer en arrière
-  Presser avec les deux mains
-  Pousser et/ou appuyer
-  Saisir et secouer
-  Séparer, fendre ou perçer
-  Utiliser les coudes
-  Tamponner, bousculer

Associer aux 5 déplacements, et aux concepts secondaires ; coller, écouter, comprendre, absorber, emprunter, guider, suivre, sceller ...

C’est avec les tuishou, que l’on commençe le travail avec un partenaire, ainsi débute l’apprentissage des différents types de contact, de rytme, et de force. Dans notre style, il existe 8 formes basiques pour effectuer les mains collantes, ensuite elles se divisent en une multitude. Au début, la pratique très formelle est nécessaire car elle permet d’assimiler les bases indispensable à un développement futur. On essaye d’appliquer et d’intégrer les concepts de combat du style, en évitant de mettre trop de tension et d’intellectualisation . La méthode demande de "comprendre" avec son corps, non avec sa tête. Les distances de combat vont varier tout au long de l’apprentissage, mais au début on reste simplement en contact à une distance de bras. Dans le futur les mains viennent à se séparer : à ce moment on commence à extraire et à interpréter les techniques de la forme. Car les applications de la forme diffèrent des tuishou. Presque toutes les techniques peuvent se conclure par des percussions, des projections ou des luxations.

Puis on entre dans l’apprentissage des routine de combat (propres au style et souvent cachées par les maîtres). Ensuite tous les concepts et toutes les distances se mélangent, pour glisser vers le combat libre. Dans la pratique toutes ses étapes ne sont pas forçément apprises d’une manière aussi hiérarchisée, elles ont néanmoins chacune leur importance. On peut débuter directement par le combat, mais il faut être prêt à en payer le prix.

La pratique des Tuishou, est très utile car elles nous permet de sentir et d’intégrer les outils caractéristiques du Taijiquan. La relaxation doit être partie intégrante de cette pratique, elle permet une libre circulation de l’énergie dans le corps des deux partenaires, ainsi que l’utilisation des tensions et de la force de l’adversaire. Un esprit calme et paisible permet "d’écouter " plus facilement les signaux que nous envoit l’autre et nous permet par contre de dissimuler les nôtres. Si cette étape n’est pas respectée ou mal comprise, on ne pourra utiliser toutes les subtilités mises au point par les maîtres du passé.


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