La boxe des treize postures

lundi 4 avril 2005.
 

L’association des arts de combat chinois vous propose sa manière de concevoir le taijiquan.

Il est très difficile de vouloir retracer précisément l’histoire des arts martiaux, et nous laisserons ce travail fastidieux et incertain aux spécialistes.

Ce qui nous intéresse ici, ce sont les aspects concrets et vivants de l’art martial. Si l’origine du taiji se perd dans la nuit des temps, nous pouvons tout de même retenir quelque points importants, qui sont parvenus jusqu’a nous.

Une des traductions du terme taijiquan peut être : Faîte (ji) Suprême (tai) Boxe ou Poing (quan) donc, la boxe du faîte suprême. Précisons que le taiji n’est pas une divinité, ni une chose en soi, mais plutot un concept, ou une force.

Le terme taiji est issu du classique majeur taoïste : Le yijing ou Livre des mutations

Le taiji est donc un art de combat ancien s’inspirant des divers concepts taoïstes : la théorie du yin yang, du bagua (les huit trigrammes), et des cinq éléments... Mais ce qui nous intéresse ici, c’est l’aspect "boxe pour le combat libre" (avec ou sans arme) lié intimement au travail interne. En effet nous pensons qu’un travail sincère en combat permet de dynamiser et de faciliter la vigilance de notre esprit, ce qui va nécesscairement avoir des retombées positives sur notre santé d’une manière générale. Quant au travail interne (relaxation, respiration, exercices posturaux, ressenti des diverses énergies...), il va nous permettre de doucement nous reconnecter avec notre entité profonde, ce qui est largement bénéfique à l’efficacité en combat.

La génèse du tai ji quan est sombre et nébuleuse, beaucoup pensent que cet art de combat est subtil (trop pour certains...) et sa profondeur tellement infinie que la méthode et la majorité de ses secrets se sont envolés avec les anciens maîtres. Mais une chose est sûre : le taiji a de beaux restes...

Le taiji ne c’est pas toujours appelé ainsi. Une vieille appellation parle de "la boxe rapide de la famille Chen", une autre de "la boxe des treize postures".

Les treize postures nous montrent qu’à l’origine, les formes du taiji ne comportaient sûrement pas autant de techniques que de nos jours, mais avec le temps, les treize mouvements de base se diluèrent en une multitude...

Qui pratique un peu le combat peut se rendre compte qu’il est extrêmement difficile d’appliquer une technique trop intellectuelle dans un conflit où le partenaire n’est pas du tout coopératif... Et là, nous pouvons admirer le génie des anciens, car les treize postures ne sont pas des techniques figées, mais des concepts, des modèles, des idées adaptables aux variations infinies et chaotiques du combat. Voilà qui nous donne une méthode simple et concrète.

Elle comporte :

Ce qui nous donne les treize postures.

Concepts de combat primaires

-  peng - repousser, action de tout le corps, mouvement expansif effectué principalement en creusant la poitrine et en arrondissant le dos. Principe agressif, yang.

-  lu - enrouler vers l’arrière, tirer. Principe défensif, yin.

-  ji - presser ou compresser, action simultanée des deux mains dans la même direction, ou dans une direction opposée.

-  an - pousser, frapper, piquer, percuter vers l’avant, le haut, ou le bas.

Concepts de combat secondaire

-  cai - cueillir, secouer, attrapper une articulation avec les doigts pour destabiliser, choquer, attirer l’adversaire.

-  lié - séparer, fendre, percer, mouvement de torsion fait avec la taille et avec les bras pour frapper, tordre, déraciner.

-  zhou - tous les mouvements utilisant le coude pour frapper, tordre, repousser, dévier.

-  kao - tous les mouvements incluant l’épaule, le coude, les hanches, la tête etc... pour tamponner, percuter, repousser l’adversaire.

Les cinq déplacements


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